Je pense beaucoup trop.
Francesca Van Der Wook. 3 février 1997.
Cherche journal, je pue le tabac froid et l'alcool renversée sur ma chemise la veille. Tout le monde dort; la pièce ressemble à une explosion de nudistes. Pour sortir, je dois enjamber les corps inertes. Je me dirige vers la salle de bain. Une fois rentrée dans le temple de la savonnette, j'execute le rite de la douche. Je me déshabille mais au moment de passer à l'acte, mes yeux se posent sur ma pire énemie. Je m'approche d'elle et grimpe dessus... Je lis sur la balance que j'ai grossi. PESTE. Je me douche en énumérant ses qualités si nombreuse: beau, gentil, sourriant, grand, adulé, intelligent, une coupe de cheveux parfaite, des vêtements toujours impécables, musclé, drôle... Je me demande si cette personne a des défauts. C'est monsieur-tout-le-monde-le-connait-adore-mais-lui-ne-vous-connait-pas. Il n'est jamais triste, jamais en colère, toujours de bon humeur. S'en est frustrant, à la longue. Il parle toujours poliment, ne jure jamais. Il n'a ni TIC, ni TOC. Il ne transpire pas quand il fait du sport. Il ne bave pas, rôte pas, pète pas, gargouille pas... Mes pensées jalouses sont intérompues par une vague d'eau bouillante sur le corp. Je hure des insultes envers le connard qui a tiré la chasse. Je sors de la salle de bain en serviette, les cheveux en merde sur la tête, le maquillage dégoulinant. C'est lui. Il s'excuse en me disant qu'il a oublié. "C'est pas grave". Il part en souriant. Je retourne dans la salle de bain, finir de me laver, coiffer, m'habiller. Je sors pour aller au toilettes et LÀ, je sens l'odeur noséabonde de ma victoire contre l'homme qui vallait 3milliards, mon triomphe sur perfect-man. Je cours dans la chambre, hôtel de l'orgie-partouze-grosse-marade d'hier soir et crie devant une dizaine de personne se réveillant la tête dans le cul: "MON AMOUR, CA PUE QUAND TU CHIES" Ahah.